The Innu Nation Uinipekᵁ Ocean Expedition
L’expédition océanique Uinipeku de la Nation Innu a officiellement commencé ! Cette expédition vise à accroître la connaissance et la compréhension des environnements côtiers et marins de la Nation Innu, tout en offrant aux jeunes Innus des expériences pratiques en sciences, des compétences maritimes, des récits et plus encore.
La première étape a débuté le 1er juillet à Northwest River avec un groupe de jeunes enthousiastes, de membres du personnel de la Nation Innu, de gardiens et d’autres membres des communautés innues de Sheshatshiu et de Natuashish, ainsi qu’une équipe de chercheurs et d’éducateurs. Nous sommes très reconnaissants à Jack Penashue, surintendant d’Akamiu-Uapishku, de s’être joint à nous pour les premiers jours de l’expédition. Jack nous a aidés à démarrer de manière positive en bénissant l’expédition et en partageant des histoires pour nous aider à comprendre l’importance de l’expédition pour la nation innue.
Nos journées ont été remplies d’admiration et d’émerveillement. Nous avons passé du temps sur la terre ferme, dans les Zodiacs, à faire de la plongée sous-marine, à prélever des échantillons d’eau, et plus encore, le tout avec un temps incroyable – y compris des arcs-en-ciel époustouflants. Nous avons à bord un groupe incroyable de chercheurs qui collectent des données sur les régions marines innues, notamment l’Office de l’environnement de la nation innue, le ministère des Pêches et des Océans, le Musée canadien de la nature, le Centre des sciences de la mer Huntsman et le Service hydrographique du Canada. Au cours de ces premiers jours, l’équipe scientifique a été occupée à mettre en place et à lancer ses différents projets de recherche. L’équipe de plongée et le ROV ont notamment été mis à l’eau afin d’en apprendre davantage sur ce milieu marin, de poser des pièges pour les espèces envahissantes et de collecter des échantillons d’eau. Restez à l’écoute pour plus de détails sur le programme scientifique au fur et à mesure que l’expédition progresse.
Nous avons passé les premiers jours dans la réserve du parc national Akami-Uapishkᵁ-KaKKasuak-Mealy Mountains, qui fait partie de la région Akamiu-Uapishkᵁ. Cette région couvre 21 000 km2 du Nitassinan, la nation des Innus, et constitue un lien vital avec le patrimoine culturel et naturel des Innus. La région englobe la réserve de parc national de 10 700 km2, 3 500 km2 d’un projet de parc provincial de voies navigables le long de Nutapineuaniu-shipu (la rivière Eagle), et deux plus grandes étendues de terres innues. La Nation Innu s’est efforcée de faire en sorte que toute cette région soit protégée et préservée pour que les générations futures puissent continuer à pratiquer leur mode de vie traditionnel innu, qui est maintenant sous l’intendance de la Nation Innu.
Le premier arrêt a eu lieu à Amishku-shipiss (Swallow Harbour), où nous avons été accueillis à terre par une équipe d’employés de Innu Parks et leur famille, avec un magnifique repas comprenant du canard, de l’omble, du pain de sable à la levure et des beignets innus. Swallow Harbour se trouve à l’intérieur de la réserve du parc national et dans la zone de chevauchement des revendications territoriales de la nation innue et du gouvernement du Nunatsiavut.Les journées chaudes ont été parfaites pour sortir les qajaqs et les planches à pagaie, tout en recueillant des données précieuses (et amusantes !). C’est formidable de voir les jeunes se lancer dans toutes ces opportunités d’apprentissage avec notre incroyable équipe scientifique à bord.
Après Amishku-shipiss, nous avons quitté le lac Melville pour nous rendre aux Wunderstrands, une autre partie importante de la réserve du parc national. Ici, nous avions le choix des activités. Certains ont choisi de faire une promenade archéologique et de discuter avec l’équipe d’Innu Parks de l’importance de cette zone particulière. D’autres ont mené une enquête sur les débris plastiques sur la plage, non seulement pour la nettoyer, mais aussi pour étudier ce qui s’y échoue et ce qui peut y pousser. Il s’agit d’une collecte de données importante, car les déchets et autres objets et organismes naturels qui s’échouent sur les plages peuvent être un vecteur d’introduction d’espèces nouvelles et potentiellement envahissantes dans ces zones, ce qui peut avoir des répercussions négatives sur l’habitat local. Le dernier groupe est allé explorer la flore et la faune marines de la zone intertidale, en tamisant l’eau pour exposer les différentes espèces marines vivant dans le sable et dans l’eau, tout en cartographiant la biodiversité de la région.
Les soirées sur le bateau ont été remplies d’histoires innues, de repas délicieux, de sourires et de rires. Nous sommes tous impatients de poursuivre notre voyage vers la réserve écologique des oiseaux de mer des îles Gannet et de continuer à en apprendre davantage sur cet incroyable écosystème.
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