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Ocean Conservation Expedition: September 11-12

Tout au long de notre voyage, les diverses espèces d’oiseaux, de poissons, de mammifères et de plantes que nous avons observées sur l’île Seal et l’île Machias Seal nous ont montré à quel point cette région est diversifiée. Ces deux îles sont des sites importants pour les oiseaux migrateurs. Quelque 330 espèces d’oiseaux ont été identifiées sur les 880 acres de terre. L’équipe du Service canadien de la faune, présente lors de l’expédition, nous a expliqué qu’en comparant les données sur les oiseaux aux données océanographiques, il est possible de mieux comprendre quelles zones pourraient avoir besoin de protection.

Sur l’île Seal, nous avons également rencontré des membres de la communauté locale. Ils nous ont accueillis, ont partagé des histoires, et ont même dégusté des pétoncles avec notre équipe ! Nous avons appris l’histoire de l’île, les deux premières familles qui l’ont habitée, l’origine du plus vieux phare en bois de la Nouvelle-Écosse et l’importance de la récolte de la mousse d’Irlande. En effet, la carraghénane contenue dans la mousse d’Irlande peut servir comme substitut végétalien de la gélatine, ainsi que comme émulsifiant, de sorte qu’on la trouve dans tout, de la crème glacée au lait maternisé !

Rencontre avec la communauté locale sur l’île Seal

 

Après un après-midi à explorer l’île, nous sommes retournés sur le bateau et nous nous sommes réunis dans le hangar pour assister à une lecture de poèmes par Shannon Webb-Campbell. Nous avons également eu une conversation approfondie sur la conservation des océans et l’importance des aires marines protégées.

Le lendemain matin, alors que nous nous dirigions vers l’île Machias Seal, nous avons fait un arrêt rapide en mer pour acheter un lot de homards fraîchement pêchés par des pêcheurs locaux, que l’équipe de l’expédition pourra déguster le soir même ! À notre arrivée à Machias Seal, nous avons pris un canot pneumatique jusqu’au rivage et avons été accueillis par un chemin d’atterrissage complètement envahi par les algues.

Débarquement à l’île Machias Seal


L’île Machias Seal est un territoire disputé entre les États-Unis et le Canada depuis 1812. C’est non seulement l’une des plus importantes colonies de nidification d’oiseaux marins dans le golfe du Maine, mais ces dernières années, en raison du changement climatique, les eaux qui l’entourent ont vu plus de homards, qui se déplacent vers le nord en raison du réchauffement des eaux. Parmi les espèces que nous avons vues, citons un faucon pèlerin, des mouettes à dos noir et un courlis corlieu.

« Les gens veulent toujours voir des courlis. Eh bien, en voici un à une quinzaine de mètres devant nous. » – Rick Ludkin

L’insaisissable courlis corlieu


Dans le cadre de cette expédition, nous aidons l’Institut océanographique de Bedford à recueillir des données en déployant des bouées dérivantes. Fabriquées par des entreprises de technologie océanique en Nouvelle-Écosse, elles fournissent des données sur les courants océaniques, ainsi que sur la température et la salinité de l’eau, entre autres paramètres. Alors que nous étions en train de déployer ces dériveurs, un groupe de petits rorquals a décidé de nous rendre visite. Ces baleines sont les plus petites de la famille des baleines à fanons !

Déploiement d’une des bouées

 

Sans contredit, la beauté et la biodiversité de cette région reculée étaient à l’honneur. Nous avons vu des phoques, des petits rorquals, différents types de poissons, ainsi qu’une grande diversité de plantes. Boris Worm, de l’Université Dalhousie, souhaitait venir sur cette île depuis plus de 20 ans. Il a passé sa carrière à étudier la baie de Fundy, mais l’éloignement de cette île la rendait difficile d’accès. « C’est incroyable. C’est tellement paisible ici, » a-t-il déclaré.

 

« L’avant-baie de Fundy est l’un des endroits les plus diversifiés et productifs que nous ayons au Canada ; c’est aussi l’un de ceux qui évoluent le plus rapidement en matière de réchauffement et de changements climatiques, qui sont plus rapides ici que dans 99 % de l’océan. Nous nous situons donc dans le premier percentile. Cela rend cette zone très spéciale, presque comme un laboratoire pour comprendre les effets du changement climatique sur notre faune, et ce que nous pouvons faire pour mieux la protéger face à ces changements. » – Boris Worm

En apprenant à connaître la flore, la faune et les communautés côtières de la baie de Fundy, il est difficile de ne pas penser à la santé de leur habitat. Lors de nos conversations de groupe dans le hangar, il était clair que des efforts de conservation fructueux sont possibles. Toutefois, cela nécessite une collaboration non seulement entre les secteurs industriels, mais avec les communautés locales.

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