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Les jeunes ont ce qu’il faut : réflexions sur la Conférence des Nations Unies sur les océans de 2022

Par: Siobhan Takala

Le 20 septembre 2022

Siobhan avec une pancarte sur l’Objectif de développement durable 14 – Proteger la vie marine, à la UNOC 2022.

Assister à la Conférence des Nations Unies sur les océans (UNOC) à Lisbonne, au Portugal, était une chance inattendue ! En tant que membre de la délégation des anciens participants du programme Ocean Bridge, c’était un honneur de participer à la conférence avec d’autres jeunes passionnés.

Pour ma première participation à une conférence internationale, j’avais beaucoup à préparer et à apprendre. Ç’aurait été très intimidant si je n’avais pas eu une équipe aussi attentionnée ! Grâce à leur soutien, j’ai pu me concentrer sur la Conférence et rester curieuse. J’étais très enthousiaste à l’idée de découvrir les points de vue du monde entier en matière de préservation, de restauration et de guérison de nos océans.

Dès le premier jour de la conférence, j’ai tout de suite su que j’allais beaucoup apprendre, que j’allais être très déçue, et que j’allais créer de nombreux liens et renforcer ma conviction quant au pouvoir des jeunes.

 Les apprentissages

Il est difficile de ne pas apprendre quelque chose de nouveau avec autant de personnes réunies pour partager leurs idées. L’un des points forts de la conférence, c’est que j’ai pu d’approfondir ma compréhension des systèmes océaniques, de la santé des océans et des actions en faveur des océans, en particulier auprès des peuples autochtones et des communautés touchées, comme les pêcheurs artisanaux.

Les déceptions

Manifestation contre les combustibles fossiles devant le centre d’événements de l’UNOC à Lisbonne.

Ces frustrations sont peut-être dues au fait que j’en suis à ma première expérience, mais elles n’en ont pas moins été difficiles. J’ai été reconnaissante envers ma délégation dans les moments difficiles. Nous nous sommes soutenus et entraidés les uns les autres, tout au long de l’événement.

  1. Manque d’action : À la fin du premier jour, notre équipe plaisantait en disant que les gouvernements s’étaient réunis dans le cadre de cette deuxième Conférence sur les océans pour discuter des choses qu’ils n’avaient pas faites au cours des deux dernières années. C’était exaspérant de constater cette tendance dès le premier jour, étant donné l’état désastreux de notre environnement.
  2. Exclusion des jeunes : J’espérais un engagement fort de la part des jeunes, mais la conférence n’a pas abordé les obstacles systémiques à une participation significative des jeunes. La conférence a été précédée du Forum de la jeunesse et de l’innovation de la Conférence des Nations Unies sur les océans. Les jeunes qui y ont participé ont déclaré que ce forum avait eu un effet considérable, mais beaucoup d’entre eux n’ont pas pu assister à la conférence principale parce qu’ils n’avaient pas de badges d’entrée. Les jeunes devaient être parrainés séparément, par exemple par une organisation à but non lucratif, pour assister à la Conférence elle-même, ce qui a empêché de nombreux jeunes passionnés et bien informés d’assister à la plupart des événements organisés. De plus, tout au long de la conférence, de nombreuses « tables rondes jeunesse » étaient composées principalement d’adultes. À l’occasion, ils invitaient un jeune à la toute fin pour partager le « point de vue des jeunes ». Les jeunes ne sont pas un monolithe. Notre large éventail de perspectives mérite d’être valorisé et entendu d’une manière plus solide et respectueuse.
Affiche d’un événement parallèle à l’UNOC, une danse pour la planète.

Les nouveaux liens

J’ai rencontré une foule de personnes inspirantes provenant du monde entier, en particulier des jeunes. Face à l’inaction des gouvernements, je suis si reconnaissante d’avoir tissé des liens avec tant de personnes qui s’attaquent aux crises intersectionnelles actuelles.

Le pouvoir de la jeunesse

Les jeunes agissent pour répondre aux crises intersectionnelles auxquelles nous sommes confrontés, et ils le font dans une perspective de justice. Les jeunes continuent à défier le statu quo et à faire pression pour une action plus profonde et plus efficace. À tous les adultes qui me lisent, sachez que, quel que soit le sujet sur lequel vous travaillez, il existe un jeune dévoué et innovant qui pourrait participer à votre travail.

Mes dernières réflexions sur la Conférence des Nations Unies sur les océans s’adressent aux jeunes qui participent à un événement similaire :

  • Même l’ONU a un long chemin à parcourir pour intégrer efficacement la voix des jeunes, mais votre voix compte quand même ! Participez, apprenez, partagez votre point de vue et élargissez vos liens avec les jeunes du monde entier. Ce sont ces relations que j’ai tissées qui me donnent de l’espoir !
  • Avant de partir, réfléchissez à la manière dont vous pourriez prendre soin de vous (et des autres jeunes) tout au long de la conférence. Appuyez-vous les uns sur les autres pour trouver du soutien et de la joie !

 

Il s’agit d’un article de blog invité de Siobhan Takala, responsable de programme au Youth Climate Lab.