Il est temps d’investir dans le leadership des jeunes pour une économie bleue durable

Par : Geoff Green, fondateur de la Fondation SOI

Deux respirations. Une de l’océan. C’est le message transmis par 130 jeunes du monde entier qui ont pris part à l’expédition arctique de SOI en 2019. C’est un message fort qui nous rappelle le pouvoir qu’a l’océan d’atténuer le changement climatique et de stimuler la résilience climatique.

Nous sommes maintenant en 2021. Nous espérons que les discussions menées chez nous et à l’étranger avant et pendant la 26e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26) ont signalé que les dirigeants mondiaux prennent également plus au sérieux le rôle de l’océan dans une économie durable.

Les chefs autochtones du monde entier ont demandé aux dirigeants de reconnaître le rôle que leurs cultures et leurs visions du monde ont joué dans la lutte contre le changement climatique. Les jeunes ont fait part de leurs inquiétudes quant à la lenteur des actions climatiques. Espérons que les dirigeants sont à l’écoute.

Au cours de COP26, les États-Unis ont décidé de rejoindre le Groupe de haut niveau pour une économie océanique durable (le groupe océan), qui comptait déjà parmi ses membres le Canada et 13 autres pays. Ensemble, ils représentent quelque 40 % des régions côtières de la planète.

Selon les rapports commandés par le groupe, les actions climatiques axées sur les océans pourraient contribuer à 21 % des réductions d’émissions annuelles de gaz à effet de serre nécessaires pour maintenir le réchauffement de la planète à 1,5 °C d’ici à 2050. Ils ont également constaté que pour chaque dollar investi dans l’économie océanique durable, des bénéfices nets de 5 dollars ou plus peuvent être récoltés.

Le secteur privé semble lui aussi vouloir s’impliquer davantage dans l’action climatique, puisque 450 banques, représentant 130 000 milliards de dollars dans 45 pays, se sont engagées dans une alliance financière pour des émissions nettes zéro, la « Glasgow Financial Alliance for Net Zero » (GFANZ). L’Agence internationale de l’énergie estime que si les engagements et les promesses de la GFANZ et de bien d’autres organisations sont pleinement respectés, le réchauffement planétaire prévu passera de 2,7 °C à 1,8 °C au-dessus des niveaux préindustriels, ce qui reste toutefois supérieur aux 1,5 °C réclamés par les experts du climat.

Compte tenu de l’état de la planète, il est important de veiller à ce que notre économie bleue soit durable. Pour la Fondation SOI, cela inclut toutes les eaux (douces, usées et gelées). Conformément aux définitions du Fonds mondial pour la nature (WWF) et de la Banque mondiale, cela inclut également les connaissances autochtones, les solutions pro-environnement, les énergies propres et l’économie circulaire.

À SOI, nous avons toujours pensé que les jeunes sont les leaders d’aujourd’hui et de demain. Notre planète étant confrontée à des défis sans précédent, leurs voix, leurs idées et leurs actions sont plus importantes que jamais. Au Canada, un pays vieillissant qui possède le plus long littoral et environ 20 % des réserves d’eau douce du monde, les jeunes doivent jouer un rôle dans l’élaboration de l’économie bleue durable.

Les 130 jeunes de notre expédition arctique de 2019 nous ont demandé à tous de « faire mieux ». Il n’y a pas de meilleur moment qu’aujourd’hui pour investir dans le leadership et l’engagement des jeunes afin de garantir une économie bleue durable et inclusive qui contribue à un avenir sain pour tous.

La Fondation SOI inspire de nouvelles perspectives, idées, connexions et solutions collaboratives pour un monde positif pour la nature par le biais d’expéditions éducatives, d’expériences interculturelles, d’initiatives scientifiques et de sensibilisation en Arctique, en Antarctique et entre les deux. Le résultat ? Un réseau mondial qui agit et contribue à bâtir des communautés saines et un avenir durable pour les gens et notre planète. Pour en savoir plus : http://soifoundation.org

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