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Les jeunes en vedette : De jeunes Nunavummiuts contribuent à un programme mondial sur la biodiversité

Voici Kumau Qavvik, Carter Lear et Michael Aqilriaq. Ces jeunes de Kugaaruk, Cambridge Bay et Gjoa Haven, respectivement, font partie des six jeunes Nunavummiuts qui ont passé l’été à travailler comme techniciens de terrain pour le projet Arctic BIOSCAN (ARCBIO) dans la région de Kitikmeot.

Le projet ARCBIO vise à établir un lien entre la science de la biodiversité, la technologie de l’ADN et le savoir inuit afin d’améliorer la capacité de surveillance des changements environnementaux dans l’Arctique canadien.

Dans le cadre de ce travail, les jeunes ont collecté des insectes et d’autres arthropodes dans des environnements terrestres, d’eau douce et marins, avec une formation dispensée par des scientifiques de Viventem, de l’Université de Guelph et du Centre for Biodiversity Genomics. Les échantillons ont ensuite été triés, étiquetés, puis expédiés à l’Université de Guelph pour recevoir un code-barres d’ADN au Centre for Biodiversity Genomics.

Les jeunes ont également dirigé le processus de téléchargement de leurs observations sur la plateforme SIKU, le réseau social des connaissances autochtones, afin d’améliorer l’accessibilité et l’utilisation des données à l’échelle régionale.

Carter travaille avec ARCBIO depuis trois saisons. Ayant grandi à Cambridge Bay, il a appris l’existence du projet lors d’un événement communautaire en 2019. Il y a vu une occasion de « travailler avec et sur la terre » dans son territoire d’origine et d’explorer le monde des insectes, un sujet qui l’a toujours intéressé.

« Beaucoup de choses que j’ai apprises en travaillant avec Arctic BIOSCAN sont intéressantes pour moi, » déclare Carter. « Mais la chose la plus intéressante est probablement la diversité des insectes dans l’Arctique, et la façon dont ils jouent tous leur rôle dans leur écosystème et même dans nos vies. »

« J’ai hâte de connaître les résultats de notre travail de terrain cette saison et de savoir si nous avons trouvé quelque chose de différent par rapport à l’année dernière, » ajoute-t-il. « J’aimerais faire carrière dans ce domaine un jour. »

Kumau, qui prévoit d’étudier l’ingénierie après le secondaire, a découvert le projet par le biais de son professeur. Décrivant sa communauté de Kugaaruk comme un « paysage magnifique » avec des montagnes et des collines le long de la côte océanique, Kumau dit qu’il est attiré par le travail avec ARCBIO parce qu’il aime être en plein air.

Il dit qu’il a beaucoup appris sur les insectes et l’environnement. Il a été surpris d’apprendre que différentes couleurs de fleurs et de pièges à insectes attirent différents insectes.

Quant à Michael, originaire de Gjoa Haven, il a appris l’existence du poste à ARCBIO par les médias sociaux. Il a trouvé « amusant et agréable » d’apprendre à attraper les insectes et à les connaître.

« La chose la plus surprenante que j’ai apprise, c’est que les bourdons peuvent mordre, » a-t-il déclaré.

Michael aime aussi le plein air, et avait hâte d’être à l’extérieur pour « simplement profiter du paysage et travailler. »

Jeremy deWaard, chef de projet d’ARCBIO, a déclaré que les jeunes ont apporté une nouvelle énergie et des connaissances locales au travail de l’équipe.

« Arctic BIOSCAN a largement bénéficié du travail de ces jeunes qui connaissent ce vaste paysage mieux que la plupart de ceux qui s’y rendent pour travailler, » a-t-il déclaré. « Le travail sur le terrain permet à ces jeunes d’être là où ils se sentent connectés et ancrés tout en contribuant à BIOSCAN, un important programme mondial de recherche sur la biodiversité. »

Cette année, les activités de surveillance d’ARCBIO se sont étendues au-delà de Cambridge Bay et de Kugluktuk pour inclure Kugaaruk, Gjoa Haven et Taloyoak, grâce au financement du programme Plein cap vers un avenir bleu de SOI et de Savoir polaire Canada. Au total, 11 sites de surveillance à long terme de la biodiversité ont été créés et entretenus par l’équipe de techniciens.

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