Expédition pour la conservation des océans: Septembre 15-17
Réveillés par un magnifique lever de soleil sur les falaises de Rocky Corner, sur l’île Grand Manan, nous nous sommes préparés pour une autre journée d’activités. À la première heure, une équipe de biologistes marins, accompagnée de jeunes Wolastoqey, s’est mise en route pour remonter un piège à homards posé la veille. Leurs prises du jour, huit homards, ont été ramenées à bord du navire pour être traitées dans l’aqualabo. Le reste de la matinée a été consacré à une formation BEAHR sur l’écologie marine et la conservation, organisée dans le hangar par Mal, d’ECO Canada. Plus tard, nous avons débarqué à la réserve naturelle de l’île South Wolf, où nous avons fait une randonnée jusqu’au phare et passé du temps à identifier des espèces dans la zone intertidale. Ce fut l’une de nos premières occasions d’en apprendre davantage sur le crabe vert, une espèce envahissante.
Cet après-midi-là, nous avons été surpris par des visiteurs passionnants! Mackie et Richard, de l’équipe de sauvetage des baleines de Campobello, nous ont rejoints à bord du Polar Prince et nous ont raconté leurs expériences de sauvetage de baleines prises dans des engins de pêche. Leur équipe répond à environ 10 à 15 appels chaque année dans la région de l’Atlantique. Ils partent en bateau avec leur équipement pour libérer les baleines qui, souvent, s’empêtrent dans des engins de pêche. Lorsqu’ils ne sauvent pas des baleines, Mackie et Richard vivent sur l’île de Campobello et travaillent comme pêcheurs.
Je pense qu’une aire marine protégée est une excellente idée […] pour le bien de toute la pêche et pour le bien de l’océan. Je pense que nous avons besoin d’aires marines protégées. Vous savez, [l’océan] n’est pas une ressource inépuisable et je pense que nous pouvons constater, en regardant le passé, qu’au fil des années… La morue était très nombreuse dans la région lorsque Jean Cabot est arrivé ici. Nous faisons définitivement du mal à l’océan, donc je pense que c’est une bonne pratique, je pense que [l’instauration d’AMP] va être précieuse. Et du point de vue du pêcheur, je perdrai peut-être un peu de mes prises pendant les cinq prochaines années, parce que je ne pourrai pas pêcher dans cette zone, mais [je pense] à tout le bénéfice que j’en tirerai 25 ans plus tard, et pour mes petits-enfants aussi. — Mackie Greene, sauveteuse de baleines de Campobello
Nous avons terminé la journée par un tour en canot pneumatique au coucher du soleil sur « la rivière » à Head Harbour et nous avons jeté un coup d’œil aux bateaux de pêche au homard qui y sont ancrés. Des hérons, des aigles et des corbeaux ont plané au-dessus de nous pendant que nous découvrions des anémones et des tuniciers sur le côté du quai et sous les vagues.
Le lendemain, alors que nous prenions notre déjeuner, nous avons eu la chance de voir trois baleines à bosse nager le long du navire alors que nous naviguions vers le nord en direction de l’aire marine protégée (AMP) de l’estuaire de la Musquash. Notre projet de nous réunir pour une réunion matinale a été interrompu par des baleines! Malgré le vent froid, de nombreuses personnes sont sorties sur la proue pour observer les baleines qui montrent leurs nageoires.

Malheureusement, le froid et le vent nous ont empêchés de mettre les canots pneumatiques à l’eau. Certaines personnes ont donc passé du temps dans le hangar à perler avec Alanna, tandis que d’autres ont participé à une formation BEAHR. La séance, axée sur des questions comme « Qui possède l’océan? » et « L’océan peut-il appartenir à quelqu’un? », abordait les complexités de la gouvernance et de la pêche. Cette formation a été suivie d’une présentation sur les approches holistiques pour prendre soin de nous-mêmes et de nos communautés donnée par Ken Paul, un incroyable militant, négociateur et chercheur qui travaille principalement sur la gouvernance des océans et la pêche.

Ce soir-là, après le souper, certains d’entre nous sont sortis pour nettoyer le rivage et se baigner, et d’autres sont allés faire un chalut de surface pour détecter les microplastiques avec Shayelin et Aiden, qui travaillent avec ACAP St John. Ils ont utilisé un chalut manta pour récolter les échantillons qu’ils traiteront à leur laboratoire afin de déterminer quel type de microplastiques pourrait se trouver dans cette aire marine protégée.
Le lendemain matin, en tenant compte des marées, nous avons fait une croisière en canot pneumatique sur la rivière Musquash. L’aire marine protégée de Musquash est l’une des rares AMP réellement établies dans la région de l’Atlantique. Depuis l’arrivée des colons, 85 % des estuaires et des marais littoraux autour de la baie de Fundy ont été modifiés ou détruits, ce qui en fait une zone spéciale. Il est extrêmement important d’avoir un écosystème encore majoritairement intact comme celui-ci. La vie créée par ces marais et estuaires a nourri des générations de personnes. Cet environnement marin a une grande importance pour l’histoire humaine de cette région.

Pour honorer la Journée internationale du nettoyage des côtes, nous avons ramassé des déchets sur la plage Black à Musquash. Nous sommes ravis de pouvoir dire qu’il n’y avait pas grand-chose, peut-être parce que c’est une AMP! Nous avons également passé du temps à profiter de la plage, à explorer la zone intertidale, à trouver des anémones dans des cuvettes de marée et à ramasser des crabes Jonas et du varech.
Avant de mettre le cap sur Saint John, certains membres de l’équipe sont sortis en canot pneumatique pour un autre chalutage de microplastiques. D’autres sont restés sur le navire pour peindre et terminer leur formation BEAHR. Nous sommes arrivés dans le port de Saint John sous un magnifique coucher de soleil coloré. Nous avons reçu l’aide d’un remorqueur et d’un pilote à bord pour naviguer dans le port et amarrer le navire en toute sécurité. Avant de nous dire au revoir, Loretta et Shianne ont offert au chef de l’expédition, Geoff, le tambour peint et la peinture de baleine sur laquelle elles avaient travaillé tout au long de leur voyage. Les adieux ont été émouvants pour ceux qui ont quitté le navire. Maintenant, ils rentrent chez eux avec de nouvelles histoires à partager, de nouveaux souvenirs, une inspiration nouvelle et de nouveaux engagements à travailler pour la santé des océans.
Students on Ice ne serait pas là où elle est aujourd’hui
Si ce n’était de Geoff Green, oh que oui.
Bien sûr, vous avez eu de l’aide, un soutien,
Mais sans fondateur, ce programme n’existerait point.
Ce que vous faites est merveilleux et a amené beaucoup de gens ici,
De toutes les cultures et de tous les domaines de la vie.
En un tout, vous avez réuni un tas de gens,
Leur avez donné une éducation et une abondance de bon temps.
Je parle au nom de tous en disant « Woliwon »
Pour ce que vous avez fait pour nous cet automne!– Lindsay Davidson, Première Nation de St Mary’s
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